Muy cerca de la playa, en el casco antiguo de la ciudad, en la zona denominada “La Cava”, se encuentra este templo de la tapa, que fue pionero en ofrecer una barra exuberante en tan turística ciudad. Al frente del mismo están Francisco Javier del Castillo y su mujer Isabel Núñez, que cada día dan lo mejor de sí, manteniendo la calidad y definiendo un estilo, típicamente español, tanto costumbrista como evolucionado, que queda refrendado por un éxito multitudinario.
La decoración es de neta inspiración tradicional, lo que le convierte en uno de los locales con más raigambre del entorno. Su barra, repetimos, es un verdadero espectáculo de tapas, pinchos y tablas, más de 100 ofertas, donde todo está a la vista para mayor tentación del cliente. Ha ganado en 2011 El Concurso de Tapas de Benidorm con “A Toda Vela”: tomate plancha, solomillo de cerdo, queso de cabra, cebolla confitada, huevo de codorniz y una espléndida loncha de jamón ibérico caliente. Ciertamente grata y gulesca; inexcusable. Tampoco le viene a la zaga la dedicada fusión de sabores: mojama que se monta en rebanada de pan con guacamole, tomate, cebolla y huevas de trucha, entre otros elementos. La verdad es que todas están muy logradas y resultan muy apetitosas por suculentas: la de hojaldre con croqueta de manitas, queso de cabra y morcilla de Burgos refrenda la tónica general, siempre sabrosa y saciadora. ¡AH! Curiosísima la lengua de cerdo curada como si fuese un lomo.
Especial incidencia hay que hacer en las tablas, hasta 22 se cuentan, un surtido que alterna chacineria, con la magnimidad de los jamones y lomo de 5 Jotas, salazones, ahumados, fiambres, quesos de todo tipo, como el exquisito y aromático pecorino a la trufa, siempre a precios muy interesantes.
Frente al bar dispone de dos comedores en dos niveles. Cocina tradicional bastante bien desarrollada. Además de los productos selectos reseñados, por ejemplo el lomo y jamón 5 Jotas, se pueden degustar platos suficientemente elaborados sin ninguna otra pretensión que dar placer mundano, cosa asegurada. Es el caso de la ensalada templada de bacalao ahumado, tomate cherry, lechuga y naranja; sencilla y placentera. Más pretensiosa y emperifollada la terrina de foie gras con puré de caqui y diversas gelatinas y crujientes, además de hierbas. También llama la atención el carpaccio de ternera con queso y ensalada. Magníficas las mollejas salteadas con ajetes, nobles, fresquísimas y de impecable paso por la sartén. La chuleta de vaca vuelve a destacar por su calidad intrínseca y punto de asado. Archipopular la mítica cazuela de pescados y mariscos; rebosante de rape, merluza, cigalas, gambas, mejillones…nadando en una americana clamorosa. Y así prácticamente todo el recetario histórico español, en el que se siente muy bien representadas todas las regiones.
Por lo demás, el patrón es un sumiller de prestigio, lo que hace que la oferta de vinos sea una de las más importantes de Alicante, con más de 700 referencias.

La région des Abruzzes est une terre qui regorge de générosité. Les gourmets le remarquons chaque fois que nous rendons visite à un restaurant. Un sentiment que nous percevons avec d’autant plus d’intensité lorsque nous prenons place à la table de L’Angolo d’Abruzzo, chez Valerio Centofanti.

Beaucoup de choses ont changé depuis notre dernière visite, au printemps 2008. Aujourd’hui, en 2011, Valerio (31 ans), propose une cuisine beaucoup plus précise et définie, qui a évolué en termes de maturité. Il présente des élaborations plus fines et moins rustiques, mais qui conservent la sincérité typique de la cuisine et des habitants des Abruzzes.

Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par la jeune et ravissante Valentine, la sœur de Valerio. Au fond de la salle à manger se trouve le grand feu ouvert avec le gril et les braises, orchestrés par Lanfranco, le père, qui porte l’inscription « braciere » (rôtisseur) sur sa veste, juste sous son nom. Mais nous l’appelons « Maître rôtisseur », en français ! La présence de Lanfranco suppose une grande plus-value, car il jouit d’une longue expérience et d’une grande culture gastronomique. La cave, c’est son affaire : il préfère les grandes bouteilles des Abruzzes à la profondeur des grands crus. Bien que nous n’ayons pas eu la chance de faire la connaissance de son épouse, la mère de Valerio et de Valentina, nous savons qu’elle est là en permanence et qu’elle bénit tous les plats avant qu’ils ne quittent la cuisine.

Une fois attablés, une petite dégustation des charcuteries locales, toutes délicieuses, s’impose. En guise d’accompagnement, plusieurs sortes de pain faits maison avec de la levure mère : blanc, aux olives, au lard, sous forme de délicieux bâtonnets, … Si vous passez à L’Angolo d’Abruzzo à l’époque des champignons, goûtez les cèpes coupés en deux, placés quelques minutes sur les braises et assaisonnés d’ail, de persil, de sel et d’huile ; un délice. La salade d’amanites des césars avec céleri en julienne et un filet d’huile est tout aussi exquise ; outre la qualité des produits, le convive appréciera la délicatesse avec laquelle l’assaisonnement a été réalisé. La grandeur des matières premières est de nouveau présente au sein de la bruschetta à la truffe noire avec huile d’olive et cèpes.

La technique de Valerio apparaît dès les entrées. Ne vous en allez pas sans avoir goûté les raviolis farcis au yaourt de brebis servis avec un accompagnement plutôt singulier : thon au lapin, légumes croustillants et pecorino râpé ; un mets savoureux, d’une consistance différente, parfumé, où l’acidité du yaourt et le goût du pecorino s’avèrent très bien équilibrés. Les macaronis alla gricia (vendu à la boutique spécialisée Benedetto Cavalieri, voir section Produits du site) sont cuits à la poêle avec du bouillon végétal, comme un risotto, et raffinés avec du lard, une brunoise de chardons, du poivre noir et du pecorino. Quelle personnalité ! Quelle cuisson al dente ! Cette année, je ne me souviens pas avoir mangé un plat de pâtes aussi émouvant et délicieux. Filet de morue, tomate et eau de tomate. Nous retrouvons une matière première de premier choix, exaltée par l’intelligence du chef. Le poisson est cuit sous vide à basse température et servi en compagnie des tomates confites au four, de tomates Datterini pelées et poêlées, d’olives Taggiasche et d’eau de tomate. La morue s’exprime dans toute sa pureté, tout comme les tomates, d’une qualité proverbiale, cuites à part, séparées du poisson.

Les viandes et les grillades ne sont pas mal non plus, non seulement le steak et l’entrecôte, mais aussi l’agneau typique des Abruzzes, les saucisses, la Scamorza (fromage fumé au lait de vache), las anchois,… Pour notre part, nous avons opté pour l’agneau farci aux œufs et au fromage sur crème de pois (délicieuse) servi avec des fleurs de courgette (tout aussi délicieuses) farcies aux anchois et à la Scamorza frits.

Les desserts sont synonymes d’éminence. La mousse au ricotta sur coulis de griottes, griottes et biscuit aux amandes en poudre est à se lécher les babines. La crème caramel au safran de Navelli et caramel à l’orange est grandiose : consistance du flan parfaite (grâce à la qualité des œufs) et grand équilibre entre l’onctuosité, le caramel et l’arôme incommensurable de cette variété de safran.

Les plats reflètent bien la ferme volonté de travailler, de se perfectionner et, surtout, la conviction d’utiliser d’excellentes matières premières avec intelligence.

The Abruzzi is a region that brims with generosity. We gourmets clearly feel it when we visit its restaurants. A sensation we perceive in a particularly intense way when we sit at the table of L’Angolo d’Abruzzo, at Valerio Centofanti’s.

Many things have changed since our last visit in spring 2008. Three years after, in 2011, Valerio (aged 31) offers a much more precise and defined cuisine, more mature. Although his dishes are more refined and rustic, they preserve the sincerity that characterizes both the cuisine and the people from the Abruzzi.

Just as we arrived, we were welcomed by young and radiant Valentina, Valerio’s sister. At the end of the dining room was the big hearth, with the grill and the ember, conducted by Lanfranco, the father, whose cook wear said “braciere” (“barbecook”), under his name. We call him “Maître rôtisseur”, actually! Lanfranco’s presence in the restaurant is an important added value, as he is an experienced man who has got a huge gastronomic culture. The wine cellar is his business: he prefers great bottles of Abruzzian wines to profound vintages. Although we don’t know his wife, Valerio and Valentina’s mother, we know she is always there, “blessing” all the dishes that leave the kitchen.

As soon as you sit down, you are served a little assortment of local cold meats, all very good. As an accompaniment, different kinds of homemade bread made with mother yeast: white, with olives, bacon or under the form of delicious little sticks. If you come along at mushrooms time, try the funghi porcini cut in half, placed for a few minutes next to the red-hot coal and then seasoned with garlic, parsley, salt and olive oil; exquisite. The Caesar’s mushroom salad with julienned celery and a hint of olive oil is as good as the previous proposal: top quality of the raw materials and delicate execution of the seasoning. The grandeur of the products is also evident in the bruschetta with grated black truffle, olive oil and boletus edulis.

Valerio’s technique shows up since the very starters. Don’t leave the place without tasting the raviolis stuffed with sheep yoghurt and served with a rather particular garnish: rabbit tuna, crunchy vegetables and grated Pecorino cheese; a tasty and perfumed dish that has a different consistency and that is characterized by the good balance between the sourness of the yoghurt and the flavour of the Pecorino. The macaroni alla gricia (from Benedetto Cavalieri’s pasta shop, see Products on the website) are cooked in a pan with vegetal broth, just like a risotto, and refined with pork fat, chopped thistle, black pepper and Pecorino cheese. What a personality! What a great al dente doneness! As far as I remember, I haven’t had such a pleasant and good dish of pasta for all the year. Cod filet, tomato and tomato water: another demonstration of great raw materials intelligently exalted by the chef. The fish is vacuum-cooked at low temperature and served together with tomatoes that have been confited in the oven, peeled and sautéed Datterini tomatoes, Taggiasche olives and tomato water. The cod expresses itself in all its purity, like the top quality tomatoes, cooked separately from the fish.

The meats and the grilled proposals are also worth it, not only the steaks and the entrecotes, but also the typical lamb from the Abruzzi, the sausages, the Scamorza cow cheese, the anchovies, … We personally opted for the lamb stuffed with egg and cheese over pea cream (delicious) served with fried courgette flowers (exquisite, too) filled with anchovies and Scamorza.

The desserts rime with delight. The ricotta mousse over morello cherry coulis accompanied by morello cherries and powdered almond cake is optimal. And what can we say about the grandeur of the toffee cream with saffron from Navelli and orange caramel: perfect texture of the pudding (thanks to the quality of the eggs) and great balance between creaminess, caramel and the unprecedented fragrance of saffron variety.

The guest really feels that the chef is determined to work hard, to improve his proposals and that he is above all convinced by the intelligent use of top quality raw materials.